Nouvelles Parutions d'un auteur kabyle
Nous avons le plaisir d'annoncer sur ce blog que deux nouveaux livres d'un même auteur vont paraitre, sur le thème de la Guerre d'Algérie (1954-1962). Un livre entre la biographique et le roman historique, et un recueil de poèsie sur cette periode charnière de l'histoire algérienne.
"Iferhounéne : La guerre vécue par un chasseur alpin
et un fils de Fellagha" (roman)
de Jean collet et Si Hadj Mohand Abdenour
et
"Iferhounéne : La Répression coloniale dans la poésie populaire kabyle" (poèsie)
de Si Hadj Mohand Abdenour
Préface (de l'auteur) : "Un chasseur alpin raconte sa vie. Un fils de «Fellagha» raconte la sienne. Ce qu’elles ont de communs, ces deux existences : le lieu du déroulement du drame, iferhounene, un village kabyle posté depuis l’ère des quinqué gentii (1) sur un mamelon qui fait face à l’imposante chaîne du djurdjura.
En y installant leur camp dés 1956 , les forces d’occupation avaient visé un objectif stratégique , inspiré de la nature même du relief escarpé et de la position dominante du chef lieu de cette portion du territoire algérien : Observer les mouvements des villages environnants : Tifilkout, Ait arbi, Ait Hamou, Ait mansour, Barber, Taourirt Ali Ouanacer,Tikilsa. Quant à Haadouche et les autres, même cachés, ils ne seront qu’à quelques minutes de marche de là, à portée de canon.
Jadis panorama touristique pittoresque, le Djurdjura allait, des années durant, offrir une image apocalyptique ou se mêlent tous les malheurs d’un peuple marqué par son histoire déjà trop agitée : batailles sanglantes, embuscades, ratissages… tortures, viols, exécutions sommaires.
Le chasseur et le fils de fellagha, ont passé ensemble une partie de leur vie, face à face, chacun de son coté de la barrière…. Du barbelé qui sépare le village du camp militaire. Sans se connaître, ils ont vécu les mêmes événements historiques qu’ils ont ressentis chacun à sa manière, selon ses propres convictions. Différemment, voir parfois même antagonistes, malgré le point commun qui peut rapprocher les hommes dans certaines circonstances, dans leur pensée, deux hommes épris de paix et de justice.
Dans la première partie de cette œuvre ; Le chasseur alpin , nous livre les secrets de cette courte période de son service militaire, passée à livrer bataille malgré lui , à un ennemi invisible, au lieu disait-il, de séjourner en touriste insouciant dans ce qu’en métropole, on appelait, par fanfaronnerie ironique : «les vacances algériennes».
Je ne dirai rien de sa vie privée, et ne porterai aucun commentaire sur ses sentiments exprimés, dans ce livre qui a le mérite de nous dire des choses authentiques, sans détours, sur le drame vécu par le peuple algérien.
Si l’histoire est authentique, les noms des acteurs ont été changés sciemment pour des raisons évidentes de respect de la discrétion. Mais cela ne leur enlève en rien, la reconnaissance du mérite ou la condamnation de l’opinion. Nous laissons le soin sur cet angle, à l’Histoire pour en juger.
La deuxième partie de ce livre est consacrée aux récits des faits de ces événements à la même période, vu d’un œil d’enfant innocent, qui n’avait que 4 ans et grandi dans le fracas des armes jusqu’à l’age de 12 ans, pour finir seul, privé de tous ses parents happés par la machine de guerre infernale d’une puissance militaire. Ils sont 8 hommes de la même famille, tous dans la force de l’age , en bonne santé , bien éduqués , lettrés , à être tués par l’armée française, entre 1958 et 1960. Ils étaient, ce que la propagande coloniale appelait « les Fellaghas », et, que l’enfant de la guerre, fils de « fellagha », lui, a toujours pleurés, en secret, dans ses moments de plus grande solitude. Pour lui, il ne subsiste aucun doute : ils sont morts pour leur patrie, en martyrs de la révolution.
Cette œuvre se veut un témoignage fort sur le sacrifice du peuple algérien, le drame des hommes, des femmes et des enfants colonisés, dominés, maltraités, torturés, assassinés.
Il est aussi une lueur d’espoir pour les générations montantes de pays développés pour refuser, rejeter le fait colonial et condamner la guerre.
1. quinqué gentii : Terme romain , utilisé pour designer les 5 premières tribus berbères installées au flan DJURDJURA, appelé par les romains , Mons Ferratus ou montagne de fer ,en raison de la résistance farouche opposée à l’occupant. "
Nous vous en dirons plus prochainement.
Voici une petite présentation en images de ces ouvrages, par Si Hadj Mohand Abdenour lui-même...
Version Word : Guerre_d_algerie_titre_officiel_preface et recueil_de_poemes_page_de_couverture