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Association CLUB ADLIS - Rencontres littéraires berbères
24 juillet 2007

Dernier extrait de "Fils de fellagha"

A la demande de l'auteur, nous diffusons le dernier extrait de "fils de fellagha" de Si Hadj Mohand.

"Temps brumeux, climat glacial en ce début d’hiver 1959, à Iferhounéne, un village perché sur un mamelon  face à l’imposante chaîne du Djurdjura , couve un événement dramatique sous l’occupation de l’armée française…

De gros nuages gris et blancs, comme à l’accoutumée en cette période de l’année, couvrent le ciel , donnant l’impression d’un couvercle sur le point de se refermer sur cette cuvette escarpée des tribus quinqué genti , aujourd’hui les ath yetsoura (ITTOURARS). CAS5KPSJ

Cette région visitée dans le passé lointain  par des conquistadors européens , mais jamais conquise complètement y compris dans les années 1854 ;1856 et 1857 par les armées de Constantine et de Bordj Tizi Ouzou conduites par les maréchal Randon et les généraux  Mac Mahon , Yusuf …

Nous sommes en 1959, La Kabylie est maintenant  soumise totalement à la domination de l’armée coloniale et la population fait l’objet d’une étude minutieuse, d’une observation méticuleuse. Sur le terrain, les troupes du vaillant guerrier Amirouche continuent de harceler les nombreux camps qui egrennent les mamelons de ce territoire des amazighs, hommes libres et fiers.

La population civile , même réduite sévèrement dans ses mouvements, continuait de  vaquer à ses occupations sous l’œil vigilent des quatre sentinelles placées au quatre coins du camp militaire , installé depuis 1956 à l’emplacement même du lieu réservé aux commerces de cette population spolies de se propres magasins.

De ces reliefs sauvages, escarpés et boisés, il ne reste plus que les pâtés de maisons formant maintenant de véritables cités dortoirs des kabyles, une fourmilière sans provisions stockées, entourée d’un barbelé qui l’intègre ainsi à l’environnement du camp.

Mon oncle Arezki ,en rejoignant ce pâté à pieds, sur le point d’atteindre le village, sur son chemin en dépassant la fontaine fraîche « thala bouda » tout près du camion calciné,par je ne sais quelle lubie , fonçant droit subitement sur le premier rencontré sur son chemin ,qui se trouvait être par hasard un enfant de mon âge,que je connaissais très parfaitement ,lui flanqua en pleines fesses son 42 fillette , avec cette rare violence qui ne pouvait qu’expédier à vol plané sur une dizaine de mettre, à contrebas de La route carrossable, ce petit enfant de la taille d’un ballon de rugby. Le coup a été évidemment bien ressenti, mais heureusement sans conséquence dramatique pour cet enfant de 9 ans qui, 50 ans après l’incident s’en souviendra comme si cela datait d’hier.

L’ampleur de la rancune  qu’a gardé mon petit ami Saadi Ait El Hadj envers mon oncle Arezki, sera ouvertement dévoilé devant le cadavre allongé saignant , face contre la terre , un trou dans la tête , et qui n’a pas trouvé mieux que ces termes infantiles , innocents, inconscients à la fois pour lui  faire sa confession : «  chah ! Chah ! C’est bien fait pour toi ! Je suis très content que ça se termine pour toi ainsi .tu m’as donné un coup de pieds, peut être avais- tu raison de frapper mais tu t’es trompé de victime .je suis certain que tu n’as pas agi gratuitement mais ton agresseur ce n’est pas moi, te connaissant tu as dù être victime d’une confusion. , un voyou sans doute t’a mis dans cet état….. »

Saadi avait tout compris. Arezki a du subir une provocation d’un enfant voyou, ou bien, est- ce que ce qui allait suivre le concernant pourrait tout expliquer. Peut être inconsciemment avait il voulu calmer ses nerfs sur un enfant sans défense, se sachant d’avance perdu pour de bon.

Le lieutenant Pelardi est un homme de corpulence et de haute taille. Agissant sur instruction de ses supérieurs restés dans l’ombre, le commandant Favier, son adjoint Wolf qui l’ont désigné, en raison de sa personnalité et sa solide conviction de l’Algérie française pour diriger l’impitoyable section qui aura pour charge de mater la population d’iferhounene.

Cette section qui compte en son sein des harkis notoirement connus pour leur violence, a fait beaucoup parler d’elle, dans le mauvais sens bien sur. Les femmes, les vieilles, les hommes et les enfants connaissaient Pelardi et ses hommes de mains. Moi même j’ai eu à maintes reprises à entendre parler des exploits de ce sinistre individu. Tenez par exemple lors de notre expulsion du village début de l’année 1959, le capitaine Favier avait menacé de mettre à nos trousses sa soldatesque de triste réputation pour s’adonner sur notre famille, aux exactions et humiliations dont il en maîtrisait parfaitement l’art et la manière. Le message était bien perçu puisque il ne nous avait fallu pas plus de 10 minutes pour quitter nos maisons, au lieu du quart d’heure qui nous avait été accordé. Nous avions quitté le village les mains nues, pour ne pas tomber dans les mains de ces charognards de harkis. La panique  a frappé sélectivement la famille car c’est dans le camp que se décidaient toutes les actions, en présence bien entendu d’un effectif nombreux de harkis et de goumiers. Ces derniers étaient plutôt connus pour leurs violences gratuites sur des femmes soupçonnées de servir les fellaghas.

Enfants insouciants et innocents, la colère et la trouille sont devenues notre pain quotidien. En sortant de chez nous à quelque mètres du barbelé qui cerne le village, l’impression de liberté que nous avions ressentie est vite effacée par ces phrases assassines prononcées par des soldats français de souche européenne, reconnaissables à leur accent «  a yefehounene, aya ats tcham izzan » traduit en kabyle cela voulait dire « habitants d’iferhounene venez manger de la merde ! Rien que cela, les leçons que les harkis ont apprises à ces jeunes français pour nous narguer comme si la précarité de la vie n’était pas suffisamment dure à supporter. cette phrase m’avait tué de rage, de sucroit quand ma mère et mes comprenaient bien ce que cela voulait dire d’une part,  et,  que d’autre part, elle renseignait , en la circonstance sur le cynisme sadique du chef de cette horde de mal élevés , de voyous en uniformes..

La section de Pelardi, peut être au nombre de 8 ou 12 éléments, était là alignée pour s’assurer que les ordres donnés par WOLF et consorts étaient appliquées à la lettre. En d’autre termes que ces femmes, ces vieillards et ces enfants en très bas âge ont obéi aux injonctions de quitter sans délai, le village.

Apres nous avoir expulsé du village, pour le motif que nous étions une famille de fellagha, les gradés du camp d’iferhounene allaient , du moins le pensaient ils, poursuivre leur entreprise de pacification du village, encouragés pour cela par certains écervelés de harkis, du genre Mohand Tizi (ou Mohand Ait El Mouhoub du village de Tizi guefres) qui continuait même après son arrestation à l’indépendance à croire que toute la population d’iferhounene était acquise à l’idée de l’Algérie française.

Ils décidèrent donc de passer à l’action après avoir éliminé la famille la plus récalcitrante, j’allais dire le dur noyau de la résistance populaire de leur champ de vision, qu’ils livrenet sans aucun remord, ni état d’âme à l’exil forcé, à la faim et l’insécurité, ses membres dispersés à travers les villages Ait Ouatas, Taourirt, Tikilsa, Ait Idir Ouali ET Ait Hamou.

Le choix était porté  maintenant sur deux personnes qui, selon les accusations  qui ne manquaient pas pour trouver le prétexte aux nouvelles exactions, tortures et assassinats, étaient des collaborateurs du FLN.

Il s’agit de mon oncle Arezki et  Belkadi Boussad qui, eux, n’étaient pas encore astreints à vider les lieux, car non connus pour l’instant du service de renseignements alimenté en fait selon l’humeur par de lâches trahisons, ou esprits de vengeance personnel  des harkis du camp. Je comptais  moi-même à cette époque, malgré mon jeune âge, pas moins de 15 harkis dont je pouvais donner les noms et les prénoms ainsi que les origines par famille et par village. Plus que cela, j’étais même en mesure de les identifier un par un, grâce à leur faciès.

Des éléments de ce sinistre camp  capturèrent les deux hommes, avec la facilité que l’on sait car, ces personnes n’avaient aucun motif de se soucier de leur vie, du moins rien ne pouvait justifier leur fuite, leur emprisonnement, encore moins leur exécution. Quant à leur éventuel et préalable jugement, c’était selon l’expression bien de chez nous comme si «  on demandait l’arbitrage d’un roumi quand on est victime de son frère roumi » En l’occurrence c’était un non sens que d’attendre un jugement équitable de l’occupant , quand vous êtes tout simplement soupçonné de collaborer.

En tout cas, amenés  tous deux au camp, après quoi  on les attacha avec des cordes, et leur banda les yeux.

On les conduisit à l’extrémité Sud Est du village au lieu dit «  le chêne de Mnea », en traversant le village, pendant que les harkis s’affairaient à exécuter l’ordre qui leur était intimé de faire évacuer toute la population pour la rassembler sur le lieu indiqué.

Rien n’augurait de ce qui allait se dérouler pour le moment, malgré l’atmosphère lugubre qui régnait dans cet endroit attenant au cimetière du village.

Là , les yeux bandés, et les mains attachés, le dos tourné au culminant piton de Azro Nt hor,  face à cette miséreuse population sans âme , alignée dans le sens Nord Sud devant l’imposante chaîne du Djurdjura.

Une population disparate composée que de femmes et d’enfants et de quelques vieux croulants sous l’âge et la sous alimentation…..une population qui n’avait jamais assisté dans son histoire à ce genre de rassemblement, et qui n’a jusqu’ à cette minute précise rien compris à ce manège. Elle n’avait porté aucun soupçon sur les intentions réelles de ce gradé français, qui , signe trompeur , donnait tout le visage d’un homme civilisé, intelligent et affable.

Le suspens est complet et chacun essayait de deviner ce que leur voulait ce groupe de soldats muets, à l’air pourtant martien. Certains, villageois, avaient un léger soupçon mais pas au point d’imaginer qu’un drame était en train de se préparer devant leurs yeux et que rien ne pouvait en suspendre l’exécution. La machine à tuer s’est mise en branle.

Les soldats alignés comme à la parade devant ces petites gens, face à ces deux suppliciés , vont maintenant être réglés dans un compte rebours effroyable…..un chronométrage pour une action qui s’inscrira dans l’histoire de la glorieuse France et de l’Algérie pacifiée., martyrisée.

Soudain, comme dans un préparatif d’une mise  en scène d’un film qui précède une action spectaculaire, les dernières retouches du décor achevées, un silence mortel s’installa subitement à percevoir le bruit de la respiration des suppliciées, figés comme des momies devant tout ce monde, aveuglés et assourdis, car empêchés de voir, et d’entendre, par les bandeaux qui leur couvrent les yeux et le silence qui s’était imposé de lui-même.

Savaient ils ce qui  se tramaient autour d’eaux ?

Personne, à mon avis ne savait d’avance ce qui allait se produire. Un fait inédit dans ce patelin appartenant au siècle dernier allait avoir lieu dans cet univers fermé.

Le bouillant lieutenant, l’air devenu encore plus grave par l’imminence de cet événement fatidique  donnait plus l’ impression dans son discours de vouloir justifier, qu’expliquer ce qu’il allait ordonner à ses subalternes, pensant sans doute laver sa conscience par anticipation de ce qui, sans doute , allait lui rester sur la gorge, son acte volontaire, sans aucun  jugement d’autrui, ni force opposée et qui en revanche, ne pouvait être qualifié que d’ignoble exécrable, insensé, pervers vu du coté de ces indigènes titanisés.

En rompant le silence qui régnait jusqu alors, la voix du bouillant lieutenant a eu pour effet de faire braquer le regard de tous ceux qui étaient présents sur les lieux, pour tendre l’oreille aux lèvres de ce roumi, malgré la martialité du ton, ils ne comprenaient rien à ce qu’il disait. Ce qui ne pouvait rendre la situation que plus macabre encore.

Il débitait, sans se faire comprendre les premières phrases que le harki AMEZIANE OA s’était subitement mis à traduire dans un style que l’on peut qualifier «  la voix de son maître » dans l’indifférence totale de l’auditoire. La portée militaro politique du discours n’avait pas permis aux villageois de deviner la suite de l’événement à travers ce qu’il pouvait supposer comme conséquences, menaces  avant exécution, malgré la fidélité de la traduction qu’assurait avec une aisance déconcertante ce harki effronté, qui ,au-delà de son verbe , montrait une attitude d’un convaincu dans une cause que l’on savait pourtant perdu d’avance :

« Habitants d’iferhounene, a t-il commencé à débiter. En faisnat signe de la tété à son interprétre de traduire :

« Dois je vous rappeler encore une fois que j’avais averti , pour ce qui me concerne, que toute personne qui serait prise en train de collaborer avec les fellaghas sera châtiée. » Le harki commençant de traduire, à ce moment tous les regards se braquèrent sur cette source familière qui s’exprimait dans leur langue, en kabyle mais pour leur signifier que la situation est grave.Les habitants qui étaient encore sous le choc  et l’effet de l’incompréhension, sont secoués dans leur sommeil diurne, un peu comme des somnambules.

Il continue « je vous avais pourtant tous averti à plusieurs reprises et j’avais même fermé les yeux sur beaucoup de cas qui m’avaient été rapportés. Malgré mon indulgence, certains  d’entre vous continuaient d’ignorer délibérément mes avertissements. C’est le cas de ces deux individus que vous voyez à cet instant devant vous. Je vais vous montrer ce que l’on fait de ceux qui n’écoutent. Tant pis pour ceux qui ne veulent pas obéir »

La fonction où la mission du traducteur s’arrêta nette à cet instant précis

Puis le ton militaire, martial, se tournant vers le peloton, il continue tout seul sans l’aide du harki, pour se faire comprendre :

«  A mon commandements …………..feu ! »

Un désordre général s’installa au sein de l’assistance.

La première victime , en l’occurrence mon oncle Arezki, touché par une balle au niveau front, sa chéchia éjectée à quelque mètres , avant de tomber sur la face comme s’il allait se prosterner dans une dernière prière de musulman pratiquant.

Quant à Belkadi Boussad, il donnait l’impression de se coucher subitement sur le flan droit comme s’il cherchait à se reposer de la fatigue due à sa station debout.

A ce moment précis, comme si la douleur de la population n’avait atteint son paroxysme, le harki AOA se rapprocha des deux corps sans vie, car le cerveau foudroyé, pour donner le coup de grâce.

La mort de ces deux hommes notoirement connus pour leur bonté, vécue en direct va transformer tous les villageois. C’était cela la punition collective dont parlaient les généraux Mac Mahon, Maréchal Randon, le général Cavaignac, le général Bugeaud et autres stratèges de la mission civilisatrice du colonialisme.

On entendait pleurer, hurler, crier de toutes parts. Un concert de voix inextricable

Il y’avait présents  sur scène les enfants des condamnés. Certains seront marqués à jamais par cette exécution sommaire, par ce crime inexpiable.

Les enfants de moins de 7 ans, empêchés de se rendre sur les lieux se souviendront, eux aussi  à leur manière, de ce jour. Empêchés à coup de pieds de s’approcher du lieu où se déroulait le drame, par le lieutenant. Ils finiront par savoir ce que l’on avait voulu leur cacher. Mais juste le temps du forfait, car ils savent maintenant que ce qui s’était produit était ignoble. Les enfants, en entendant les adultes chialer, savaient que quelque chose d’insoutenable se déroulait à leur insu.

MOHAND OUBELKACEM, qui avait juste 17 ans sera marqué toute sa vie. Il venait de perdre définitivement son père Arezki, pour une raison qu’il n’arrivait pas à comprendre. Sa réaction, en voyant le sang jaillir du front de son père au moment où la balle est venue traverser sa tête, inconsciente d’abord , puis il commençait à balbutier quelques phrases qu’il arrivait  à peine à articuler avant sortir de sa bouche presque paralysée par l’inhibition de toutes ses faccultés.

Il ignorait le risque qu’il courrait en esquissant une protestation devant ce que les gradés de l’armée françaises considéraient comme un haut fait de guerre : éliminer deux « dangereux fellaghas ».

«  Pourquoi ? pourquoi mon Dieu ? Vous avez tué mon père ! » Avait il fini par prononcer.

La réplique ne s’était pas fait attendre de la bouche même du lieutenant très en vu spontané dans ce genre de corvées et, s’adressant à Mohand Oubelkacem, il ajouta, sans état d’âme :

« Tu n’es pas content ? Si tu n’es pas content nous te ferons la même chose »

Mohand Oubelkacem « maintenant que mon père a été tué, vous pouvez me tuer moi aussi, je n’ai plus rien à attendre de la vie ! Allez y ! Tuez moi ! » Puis il explose dans un sanglot mêlé de rage et de douleur. Il continuait à pleurer comme un enfant, pendant qu’un climat de torpeur enveloppait la région dans une sorte de micro climat de tension nerveuse..

Mission accomplie, la section rejoignit le camp sous le commandement de Pelardi. La foule s’est disloquée, comme cruche qui se brise dans un climat de désespoir, j’allais de fin du monde.

Ces soldats qui repartent en fin de journée, peut être fières de leur exploit pour certains, comme c’était visiblement le cas de ce harki ; peut être aussi, que pour d’autres  chagrinés, malgré l’énorme service rendu à la France coloniale.

Pour Pelardi qui pensait que ce châtiment collectif allait précipiter la pacification de la population d’iferhounene, la mission était bien remplie, il pouvait donc prétendre de la part de ses supérieurs immédiats, Favier et Wolf à une décoration.

Mais pour ces petites gens, le double crime commis sur des éléments de leur familles allaient dévoiler  d’emblée pour leur petites cervelles de primitif et en éveillant leur conscience, que les intérêts de ce « djens  ou roumi » cette nation française, européenne leur réservaient un avenir des plus cruels à eux et à leur progéniture

Les intérêts de la France coloniale  venait d’être sauvés de la menace que constituaient ces pauvres types  qui avaient osé désobéir à l’éminent missionnaire de l’entreprise  humanitaire, civilisatrice , dans un village de France et qui s’appelle iferhounene , situé à 160 km d’Alger et 60 km de Bordj Tizi-Ouzou.

Ignorant peut être qui est l’envahisseur, car me dira t on aussi, qu’un soldat, c’est fait pour obéir.

La question de ce fait devrait être adressée à sa hiérarchie et non à lui .il vous dira qu’il faut s’adresser à Salan, Massu, Randon et Mac Mahon, Cavaignac, Pélissier qui ont cru en l’Algérie française.

Mais moi autant que de gaulle au moins, je n’en ai pas cru l’ombre d’une aiguille à cette , émancipation, assimilation, en ôtant la vie aux autochtones pour quelque motif que ce soit, car rien ne justifie le crime pas même l’instauration d’une démocratie. En autres termes, une démocratie sans moi, ne peut être envisagée. La suite des événements qui se sont succédé même après l’indépendance de l’Algérie ; va nous révéler si besoin est  que les tenants de la théorie «  des possessions françaises’ et plus tard de «  l’Algérie française » étaient pleinement et entièrement responsables  de la mort de plus de 1 500 000 algériens et de plus 30 000 français auxquels faudrait il ajouter des milliers d’estropiés et handicapés mentaux.

En somme  comme dirait julien Garnier « mais ces jeunes appelés étaient innocents. Jamais ils n’avaient été confrontés au moindre rebelle et leur mort me navrait. D’autant plus que nous n’étions pas certains en fin de compte de pouvoir garder l’Algérie à la France. Assurément, dans cette pénible affaire, le FLN, bien qu’il fut l’ennemi, me parut moins responsable que le gouvernement gaulliste, qui continuait d’alimenter l’armée d’Algérie en jeunes français inexpérimentés, lesquels tombaient alors que la décision d’abandonner  l’Algérie était déjà prise. En toute honnêteté, contrairement à ce qui était communiqué officiellement aux parents, je considérais que ces jeunes  ne mourraient pas pour la France, mais, pour rien dans cette tragédie».

Version Word : Un_peloton_dE_PELARDI

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